Test de la Stoots Kiska 3 


Stoots s’est largement fait une réputation dans le monde du trail running et de l’ultra ces dernières années. La startup implantée en Saône & Loire a su séduire de plus en plus d’athlètes, grâce à l’originalité et la spécificité de ces frontales, pour ainsi devenir un acteur incontournable au milieu des mastodontes du marché (Petzl, Black Diamond, Ledlenser…). En sortant la 3ème version de la Kiska sa frontale la plus haut de gamme – à la fin de l’année 2023, Stoots a assurément franchi un nouveau palier. La Kiska 3 devient en effet l’une des frontales de trail les plus puissantes du marché (1200 lumens), tout en conservant les avantages comparatifs des lampes Stoots, à savoir la (grosse) qualité lumineuse, l’hyper légèreté et la simplicité d’utilisation. La marque a également eu la bonne idée d’apporter quelques améliorations sur le plan de l’ergonomie à sa lampe. Toujours aussi polyvalente, la Stoots Kiska 3 offre désormais l’un des meilleurs compromis entre qualité d’éclairage, autonomie et confort sur le marché. Qu’on se le dise, elle possède tous les atouts pour devenir la nouvelle frontale de référence dans le monde du trail! Son seul défaut tient au fait qu’elle ne possède pas de modes de gestion “intelligents” de l’autonomie pour les gros ultras et l’itinérance… the next step?  

En Résumé

Puissance (max): 1.200 lumens
Autonomie (max): 30 h
(en 100 lumens)
Niveaux d’Intensité: 5
Mode Automatique: Non
Portée d’éclairage (max): 120 mètres
Alimentation: Batterie
Etanchéité: IP68
Poids: 118 grammes

Pour Qui? Pour Quoi?: Frontale orientée à la fois « Compétitions » & « Entrainements »/des Trails Courts jusqu’aux (Gros) Ultras formats 100 Miles.
Points Forts: 1°) L’Enorme Qualité du Faisceau (Large, Dense, Homogène…) & le (grand) Confort Visuel
2°) La Puissance Améliorée (à 1200 lumens) & Effective (Usage sur 2 heures)
3°) La Grande Simplicité d’Utilisation (Switchage entre Paliers, Recharge, Vissage Batterie…)
4°) La Polyvalence des Usages (des Sorties Courtes aux Ultras/ Terrains peu à très Techniques)
5°) La Légereté de la Frontale (qui se fait facilement Oublier)
6°) La Capacité à bien Refléter les Détails du Terrain (Pierres, Racines…)
7°) La Sensibilité de la Palette Améliorée
Points Faibles: 1°) Quelques Ballottements dans les (grosses) Descentes/ Pas de Bandeau Supérieur Inclus
2°) Pas de Mode de Gestion « Intelligent » de l’Autonomie pour les Gros Ultras/l’Itinérance.

Sommaire

Plus de Puissance… mais toujours autant de Qualité Lumineuse! 

Des Entrainements aux Ultras: une Frontale vraiment Polyvalente

Légèreté & Simplicité d’Utilisation: les autres Atouts ! 

Vidéo de Présentation

Où se la Procurer?

Plus de Puissance… mais toujours autant de Qualité Lumineuse! 

Allons directement au but: dès les premières minutes d’utilisation de la Kiska 3, on retrouve ce qui fait la spécificité des frontales Stoots, à savoir la très grande qualité de son faisceau lumineux. A l’instar de la Hekla 3, la Kiska 3 offre un faisceau hyper large et englobant qui constitue vraiment le trait distinctif des lampes de chez Stoots. En fait, pour caricaturer, la Kiska 3 projette un faisceau rectangulaire et large, qui tranche avec les projections plus circulaires et étroites que propose la grande majorité des frontales de trail du marché. Autrement dit, il s’agit de l’une des rares frontales du marché qui abolit le fameux “effet tunnel” que connaissent la plupart des traileurs qui courent de nuit. On a, à l’inverse, l’impression d’évoluer à l’intérieur d’un grand rectangle de lumière, ce qui est sans doute le plus étonnant, mais aussi le plus agréable avec la Kiska 3! Cette spécificité, la Stoots Kiska 3 la doit aux six leds blanches qui viennent constituer son bloc lumineux. C’est bien évidemment un nombre bien plus important que ce propose la majorité des autres frontales du marché, notamment celles assez low cost… qui ne possèdent généralement qu’une seule source lumineuse (comme la Evadict On Light 900 ou la Raidlight Ultralight 1200)!  

Mais cette qualité d’éclairage au-dessus du lot présente surtout de nombreux avantages du point de vue de la pratique du trail: le fait que le faisceau soit englobant et large évite tout d’abord à constamment devoir tourner sa tête à droite et à gauche, pour apercevoir ce qui se trouve autour de nous lorsqu’on court. La Kiska 3 parvient par ailleurs à très bien articuler les différents champs de visions, que ce soit au loin ou au près. Concrètement, on voit aussi bien devant soi qu’à quelques devant… et ce dès les modes d’intensités les plus faibles (100, 200 lumens…). Mais ce que j’apprécie le plus chez la Kiska 3, c’est sa capacité à révéler les détails (cailloux, branches…) et le relief du terrain, ce que sans nul doute aucune autre frontale du marché n’est capable de faire à ce point. On s’en rend compte en particulier lorsqu’on évolue dans des contextes particulièrement techniques (montagne, zones escarpées…), ou encore lorsque les conditions se font plus hivernales (feuilles mortes, brouillard…). On comprend alors tous les bénéfices de la multitude des sources lumineuses!  

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Les concepteurs de la frontale ont par ailleurs réussi l’exploit de rendre le faisceau très homogène, et ce en dépit de sa largeur et de son aspect très englobant. Concrètement, il n’y a pas de halo lumineux, comme certaines frontales bas de gamme peuvent en proposer. Il y a à l’inverse autant d’intensité lumineuse au centre du faisceau que sur ses périphéries. Pour être exact, il n’y a que lorsqu’on active le mode max 1200 lumens qu’une dysmétrie apparaît, avec plus d’intensité au centre que sur les côtés, sans que cela n’en devienne pour autant gênant. Mais quoiqu’il en soit, la combinaison de toutes les qualités du faisceau permettent d’offrir un confort visuel sans doute inégalé sur le marché: le travail de lecture et de perception du terrain est vraiment facilité, ce qui retarde d’autant plus l’apparition de toute fatigue au fil des heures. On s’en rend compte en particulier lorsqu’on utilise la frontale durant des sorties longues! Mais ce qui fait surtout la singularité de la Stoots Kiska 3, c’est que cette qualité du faisceau est par ailleurs associée à une très grosse puissance lumineuse. C’est bien simple, la Kiska 3 a vu sa capacité augmenter de 200 lumens par rapport à la Kiska 2, pour atteindre désormais les 1200 lumens. Il s’agit tout simplement de l’une des valeurs les plus élevées sur le marché. Surtout, ce mode max de 1200 lumens est bien un mode “effectif”, correspondant à une utilisation de 2 heures, et non pas un simple coup marketing comme c’est le cas avec d’autres frontales du marché (qui annoncent des 1500 ou 1200 lumens, mais utilisables seulement quelques minutes…). 

Des Entrainements aux Ultras: une Frontale vraiment Polyvalente 

Au-delà de ses capacités techniques et de sa qualité d’éclairage, j’ai vraiment apprécié le découpage en 5 paliers de puissances (100, 200, 400, 700 et 1200 lumens) que propose la Kiska 3. Il est cohérent, bien équilibré et permet de trouver assez facilement l’intensité lumineuse adéquate à ses besoins, selon ses rythmes de courses ou encore la technicité des terrains sur lesquels on évolue. Typiquement, les deux premiers modes d’intensités (100 et 200 lumens) conviendront surtout pour des rythmes de course lents, en endurance fondamentale ou en rando-course… autrement dit, ils seront taillés pour du long, ou encore pour les contextes peu techniques. A l’inverse, j’ai essentiellement utilisé les modes 400 et 700 lumens lors de mes séances plus actives (en intensités, fartlecks…). En d’autres termes, ce sont des paliers d’intensité qui conviendront davantage pour du trail court. J’ai également été amené à switcher sur les modes 400 et 700 lorsque les sentiers devenaient assez techniques (racines, rocailles…), notamment en montagne. C’est d’ailleurs clairement dans ce genre de contextes que le faisceau de la Kiska 3 – notamment sur ces paliers – démontre le plus ses qualités par rapport aux autres frontales. Les adeptes des terrains accidentés et escarpés apprécieront ! Quant au mode 1200 lumens, il est tellement puissant que je ne l’ai trouvé utile que lorsque les conditions météorologiques (grosse pluie, brouillard intense…) devenaient particulièrement capricieuses. Car il faut le dire, le mode 700 lumens offre déjà une acuité visuelle assez hors norme que peu de frontales sont déjà capables d’offrir.  

Autrement dit, la Stoots Kiska 3 est une frontale qui conviendra aussi bien à des contextes assez roulants qu’à du plus technique. Mais elle se révèle également être aussi bien adaptée à des usages assez “chill” à l’entrainement qu’à du plus long, et notamment aux ultras. En un mot… la Kiska 3 se définit comme une lampe vraiment polyvalente. En ce qui concerne ses usages sur trails longs et ultras, ses performances en matière d’autonomie se situent plutôt dans la moyenne élevée parmi les frontales haut de gamme sur le marché. Elle propose une autonomie maximale de 30 heures (correspondant au mode 100 lumens), ce qui est plutôt honorable. Il s’agit sur le papier d’une capacité qui vous permettra sans trop de souci de passer deux nuits sur ultras… à condition bien évidemment de ne pas trop switcher sur les modes supérieurs. De mon côté, j’ai trouvé que le mode 100 lumens était largement suffisant pour les phases assez lentes, types rando-courses. J’ai en revanche été amené à switcher sur le mode 200 lumens lorsque mes rythmes de course s’accéléraient un peu, ou que les sentiers devenaient plus techniques… ce qui diminue de facto l’autonomie de la frontale. Ses performances sur le plan de l’autonomie se révèlent toutefois largement suffisantes pour l’emmener sur un format 100 km. Il faudra par contre songer à se munir d’une batterie de rechange pour les formats 100 miles et au-delà, au moins par souci de sécurité… d’autant plus si les terrains sont techniques. Au rayon des bons points, j’ai en revanche apprécié le fait que la puissance d’éclairage ne s’altère absolument pas au fil des heures… écueil dans lequel tombe un certain nombre d’autres frontales moins haut de gamme. Bref, là aussi, on sent toute la qualité made in Stoots. En fait, pour résumer, c’est seulement sur les ultras formats 160-170 km et pour l’itinérance (offs de plusieurs jours, etc….) que la Kiska 3 ne sera pas forcément la plus performante du marché… en tout cas par rapport à une Go’Lum Piom + 3 qui est désormais capable de faire passer 3 nuits aux athlètes. Sans doute que cela passera par le développement d’une technologie de gestion automatique (ou “intelligente”) de l’autonomie à l’avenir!  

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Légèreté et Simplicité d’Utilisation: les autres Atouts ! 

Mais on ne saurait résumer la Kiska 3 qu’à ses performances sur le plan de l’éclairage ou sur celui de l’autonomie. Il s’agit également d’une lampe qui brille par sa simplicité d’utilisation. Comme toutes les lampes de la marque, le fonctionnement de la Kiska 3 repose sur sa “fameuse” palette et sur une alternance de clics longs et courts: il suffit de procéder à un double clic pour mettre en marche la frontale. Un simple appui court permet ensuite de switcher vers le palier d’intensité supérieur. A l’inverse, un clic long permet de diminuer la puissance du faisceau et de retourner au palier inférieur. Le fonctionnement est à la fois simple et intuitif… et on ne peut d’ailleurs que se réjouir que la lampe propose deux modes de navigation complémentaires (ascendants et descendants), ce qui est le cas d’assez peu de frontales sur le marché! J’ai pour ma part surtout apprécié le fait que la palette ait été améliorée par rapport à la Hekla 3, ce qui rend la sensibilité aux doigts encore améliorée. La seule limite de ce système de palette est liée aux conditions météorologiques: il devient parfois un peu plus difficile de bien discerner appuis longs et courts lorsque la palette devient mouillée et/ou qu’on porte des gros gants… Stoots a par ailleurs eu la bonne idée de proposer un mode “caché”, accessible en procédant à un clic long lorsque la frontale est éteinte: le faisceau devient alors rouge, en mode fixe ou clignotant. C’est surtout utile en cas d’urgence et/ou lorsqu’il nous reste très peu de batterie!  

Outre le bloc lumineux, le système sur lequel repose la lampe rend son utilisation des plus simple et intuitive. Comme la Hekla 3, la Kiska 3 s’appuie sur le concept Easy Lock développée par la marque. Pour faire simple, avec le Easy Lock, la batterie fait à la fois office de système de fixation et de rotation de la frontale: il permet tout d’abord d’incliner facilement le bloc lumineux (et donc le faisceau) selon ses besoins. Mais ce système offre également la possibilité d’inverser le sens de la palette (et donc du bouton), que l’on soit droitier ou gaucher. La batterie se visse par ailleurs hyper rapidement et facilement, derrière le boitier central… et ce sans avoir à manipuler de câble ou brancher quoi que ce soit, ce qui est quand même un must! Mais sans doute que la meilleure innovation de Stoots en la matière est le port USB qui est dessiné sur la palette, à l’avant de la frontale: ce système offre tout simplement la possibilité de recharger très aisément sa lampe… en la branchant directement à une prise (ou à un PC)!  

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Au rayon des défauts, par contre, on regrettera que le bandeau supérieur ne soit pas inclus dans le packaging… ce qui obligera sans doute pas mal d’athlètes à remettre la main à portefeuilles. C’est d’autant plus le cas que la Kiska 3 ballotte un peu durant l’effort, en particulier dans les (grosses) descentes… sans que cela ne soit non plus très flagrant et donc rédhibitoire. C’est la contrepartie d’une répartition du poids essentiellement centrée à l’avant, mais également d’un support frontal assez minimaliste. J’ai en tout cas été amené à emprunter le bandeau supérieur d’une autre frontale, pour le greffer sur la Kiska 3. La Stoots Kiska 3 n’en demeure pas moins une frontale de trail hyper légère: avec ses 118 grammes (ou 121 grammes avec ma balance), bandeau et batterie inclus, elle fait en effet partie des produits parmi les plus légers du marché, juste derrière une Petzl Swift RL (101 g) ou une Go’Lum Piom +3 (115 g). Ce poids plume lui permet en tout cas de se faire très facilement oublier au fil des heures… qu’elle soit d’ailleurs portée sur la tête, ou rangée au fond de son sac! 

Vidéo de Présentation

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Puissance (max): 1.200 lumens
Autonomie (max): 30 h
(en 100 lumens)
Niveaux d’Intensité: 5
Mode Automatique: Non
Portée d’éclairage (max): 120 m
Alimentation: Batterie
Etanchéité: IP68
Poids: 118 g

Prix: 145 euros