Stoots a largement fait son trou dans le monde du trail et de l’ultra-trail ces dernières années. Portée par des ambassadeurs de renom (Audrey Tanguy, Julien Chorier, Emmanuel Meyssat…), la marque – qui a été créée en 2011 dans le nord de la France par un groupe d’amis – est désormais bien établie et reconnue à la fois pour la singularité et la qualité de ses frontales pour l’outdoor. Après le succès rencontré par la Kiska 2 – sa frontale de trail haute de gamme plutôt taillée pour l’ultra -, Stoots a choisi de sortir la 3ème version de la Hekla, une lampe un peu plus milieu de gamme et plus polyvalente (trail, randonnée, vélo…) que sa grande sœur… La Hekla 3 n’en demeure pas moins une frontale de qualité, qui brille autant par la qualité de son faisceau lumineux que par son ergonomie et son minimalisme. Bref, une lampe assez unique sur le marché, tant au niveau du confort visuel qu’elle procure que de son fonctionnement… et qui porte clairement la patte de la marque !

En Résumé

Puissance (max): 850 lumens Autonomie (max): 46 h (50 lm)/12h (200 lm) Poids: 120 g Portée d’éclairage (max): 70 m Alimentation: Batterie Etanchéité: Oui (IP67) Points Forts: 1° La Qualité du Faisceau Lumineux (Large & Intense). 2° Son Fonctionnement (Simple & Intuitif). 3° Sa Légèreté/son Minimalisme. 4° Sa Polyvalence (Multi-Sports/Multi-Usages). Points Faibles: 1° Le Support Frontal un peu Inconfortable. 2° Le Support Cylindrique a Resserrer dès le Début.

Une Qualité Lumineuse au-dessus du Lot! 

La Hekla 3 se présente comme une frontale un poil moins performante et haut de gamme que la Kiska 2 qui est un peu le fer de lance de la marque, en particulier dans le domaine du trail et de l’ultra. La Hekla 3 dispose en effet d’un peu moins de puissance d’éclairage (850 lumens max contre 1000 lm pour la Kiska 2) et d’autonomie (12 heures en mode 200 lm contre 15 h pour la Kiska). C’est une frontale qui est en réalité d’avantage pensée pour les entrainements, les coureurs occasionnels ou encore les pratiques outdoor multi-usages (randonnée, trekking, vélo…) que son aînée. En dépit de ses performances techniques un peu moins avancées que la Kiska, la Hekla 3 n’en reste pas moins une lampe frontale qui se situe dans la moyenne assez haute sur le marché. Elle se distingue surtout par la qualité de son faisceau lumineux, que nous avons trouvé clairement au-dessus du lot! 

La Hekla 3 reprend en effet la même technologie d’éclairage que la Kiska 2. Le faisceau est composé de 3 leds/lentilles situés à l’avant qui offrent une qualité lumineuse assez singulière et un confort visuel assez unique sur le marché. J’ai tout d’abord trouvé la lumière particulièrement dense et homogène. Elle est équitablement répartie sur toute la surface du faisceau et la pluralité des sources lumineuses permet de particulièrement bien refléter les détails du terrain et le relief, même sur les modes d’éclairages les plus bas (50 lumens, 200 lumens…). Mais je crois que la force de la Hekla 3 a trait à la nature de son faisceau: il offre un rectangle de lumière assez large face à vous, à la teinte jaune assez singulière. Pas de cône de lumière, et encore moins de halo, le spectre de lumière de la lampe de Stoots est à l’inverse particulièrement large et englobant: il couvre la très grande partie de votre champ visuel, que cela soit devant vous, mais également sur vos côtés.  

« Les statistiques (et les performances techniques affichées) ne font pas tout: il faut également prendre en compte la nature et la qualité des technologies – optiques et électroniques – embarquées et cela Stoots nous le démontre parfaitement! »

L’ambiance lumineuse de la lampe est de fait assez unique et présente selon mois deux avantages sur le plan du confort visuel: Avec cette technologie d’éclairage, il n’y a tout d’abord plus “d’effet tunnel” que reproduisent pourtant la plupart des frontales du marché (même les plus performantes); cela réduit d’autre part considérablement les oscillations du faisceau lumineux lorsqu’on court, même à vive allure. C’est, il fait l’avouer, assez bluffant: la différence vis-à-vis des autres lampes se fait surtout ressentir dans les descentes, puisque la lumière vacille assez peu, ce qui permet d’abolir tout éventuel effet “mal de mer” et donc tout inconfort. Ce sont autant d’avantages qui permettent de lutter assez efficacement contre la fatigue visuelle au fil des heures.  

Pour le dire clairement, c’est sans doute la frontale parmi toute celles testées/utilisées qui m’a semblé offrir la meilleure qualité lumineuse. Même sur les modes d’intensité les plus faibles (50 lumens, 200 lumens…), le confort visuel est au rendez-vous. Moi qui suis plutôt habitué à utiliser des intensités d’éclairage autour de 600-700 lumens avec d’autres lampes, j’ai trouvé le mode 450 lumens de la Hekla 3 largement suffisant, même pour évoluer dans les sections assez techniques. Quant au mode max de 850 lumens, je ne l’ai finalement trouvé utile que dans les descentes assez engagées et escarpées. Les 2 modes les plus élevés (450 & 850 lumens) ont toutefois l’avantage d’offrir un faisceau mixte (éclairant à la fois au près et au loin), ce qui n’est pas le cas (ou moins) sur les deux autres modes (50 & 200 lumens). Mais le mode 200 lumens sera sans doute largement suffisant pour les athlètes s’entrainant sur des terrains assez peu techniques. Bref, qu’on se le dise, les statistiques (et les performances techniques affichées) ne font pas tout: il faut également prendre en compte la nature et la qualité des technologies – optiques et électroniques – embarquées et cela Stoots nous le démontre parfaitement! 

De Gros Efforts sur l’Ergonomie!  

L’autre atout de la Stoots Hekla 3 concerne son ergonomie. On sent les nombreux efforts entrepris par ses concepteurs pour la rendre la plus mimimaliste et simple à utiliser. J’ai tout d’abord apprécié ses modes d’allumage et de “switchage” entre paliers de puissance. C’est en fait assez simple et intuitif. La frontale fonctionne en fait un peu comme un télégraphe morse (je n’ai pas trouvé de meilleure image!), par des appuis – longs ou courts – sur sa palette (le cadre où se trouve les leds)! Il suffit de deux appuis courts pour allumer la lampe et atteindre le premier mode d’éclairage (50 lm). Un autre appui court permet ensuite de switcher vers l’intensité supérieure. Un appui long permet à l’inverse de diminuer la puissance et de revenir à l’intensité lumineuse inférieure. La lampe dispose également d’une lumière rouge qu’il suffit d’activer par un appui long lorsque la frontale est éteinte. Cette fonctionnalité constitue tout d’abord un mode réserve/sécurité qui permet de continuer à rester faiblement éclairé (10 lumens) lorsque la batterie est épuisée… mais c’est aussi une fonctionnalité utile pour rester discret (par exemple en refuge?) ou économiser de la batterie lors des activités de randonnées et de trekking. La lumière rouge sert enfin d’indicateur de batterie (par paliers de 25%) lorsqu’on l’insère/la désinsère de son encoche.   

Bref, c’est assez simple d’utilisation, voir un peu ludique. Il suffit, comme pour la plupart des lampes, de prendre le coup de main lors des premières utilisations et en particulier ici de bien saisir la différence de pression à exercer pour distinguer les appuis courts des longs. Les seules limites liées à ce type de fonctionnement ont trait aux conditions météo: il devient parfois un peu plus difficile de gérer les différents types d’appuis (courts et longs) et de pression à exercer lorsqu’il pleut et que la palette devient humide. C’est un peu le même souci en hiver lorsqu’on porte des gros gants aux mains et qu’on perd en toucher… mais cela reste un mode de fonctionnement particulièrement ingénieux et facile à utiliser en cours d’effort! 

« J’ai apprécié la présence d’un petit lock de sécurité (en rouge), situé sur l’un des côtés, qui permet de bloquer la palette et éviter qu’on change par inadvertance d’intensité d’éclairage durant l’effort. »

Les concepteurs de la Stoots Hekla 3 ont également effectué un très bon travail pour simplifier le travail de fixation de la frontale sur son support, tout comme celui de retrait et d’insertion de la batterie. Stoots inaugure en fait avec la Hekla 3 le concept EasyLock, que la marque a breveté et qui équipera donc ses futurs produits. Pour faire simple, c’est un design un peu tout-en-un, qui simplifie le montage/démontage de la lampe et de sa batterie. Tous les éléments sont reliés les uns aux autres puisque la batterie constitue également le support de fixation et de rotation de la palette. Lorsque la frontale est totalement démontée, il suffit d’installer la batterie dérrière la palette, dans l’encoche prévue, puis d’insérer ensuite la batterie dans le support cylindrique. Ce système permet d’une part, lorsque la frontale est portée, d’incliner assez facilement le faisceau à sa guise, selon ses besoins d’éclairage; il permet d’autre part de fixer assez facilement la frontale sur d’autres supports (guidons de vélo, casque…), à condition de se procurer les supports dédiés – vendus séparément par la marque (il est toutefois possible de fixer la frontale à un casque grâce à des colliers de serrage type Rilsan). Les concepteurs de la lampe ont aussi eu la bonne idée de placer le port USB à l’avant, sur la palette centrale, ce qui permet de pouvoir recharger la frontale sans avoir à enlever la batterie. C’est assez pratique et astucieux! J’ai enfin apprécié la présence d’un petit lock de sécurité (en rouge), situé sur l’un des côtés, qui permet de bloquer la palette et éviter qu’on change par inadvertance d’intensité d’éclairage durant l’effort. Là encore, le moindre détail a été pensé. 

Le Confort: le Relatif Point Faible! 

Mon ressenti concernant les qualités de confort de la Stoots Hekla 3 sera un poil plus mitigé. J’ai globalement trouvé la frontale agréable à porter durant l’effort. Elle se distingue surtout par sa grande légèreté: avec ses 120 grammes sur la balance (batterie et sangles incluses), il est vrai que la Hekla fait plutôt figure de poids plume et parvient ainsi à facilement se faire oublier au fil des heures. Tout son poids est réparti à l’avant mais cela n’engendre pour autant que très peu de ballotements durant l’effort, même dans les descentes engagées. Je dois avouer que je suis en général plutôt adepte des sangles supérieures mais je n’en ai absolument pas eu besoin avec cette lampe (la marque en propose toutefois une si besoin, vendue séparément).  

Le problème vient d’ailleurs et notamment du support cylindrique : la palette a en fait tendance à progressivement glisser et s’incliner sous l’effet de son poids, lentement mais sûrement, en particulier dans les descentes ou encore lorsqu’on saute. C’est en fait un problème qui n’en est pas un puisque je l’ai rapidement résolu en appuyant sur le support cylindrique et en durcissant son serrage (je me suis rendu compte à posteriori que la marque en parle dans le mode d’emploi!). Bref, ce n’est pas réellement gênant, sinon temporairement, mais il faut tout de même prendre le problème à bras le corps dès les premières utilisations! Il n’en reste pas moins que le système reste assez sensible: il m’est arrivé à quelques reprises que la palette change d’inclinaison après avoir heurté une branche, ou bien tout simplement après l’avoir touchée par inadvertance avec ma main… rien de bien grave, puisqu’il suffit de la remettre en place, mais cela peut tout de même devenir un poil agaçant.  

J’ai par ailleurs été un peu déçu par la partie intérieure du support qui vient se coller contre le front. Il y a certes un insert en mousse mais j’ai trouvé le système relativement rigide, notamment en comparaison d’autres frontales du marché. J’ai eu en fait un peu de mal à bien le positionner sur le front et à la supporter au fil des heures. Sans doute aurait-il mérité d’être un peu plus large, évasé mais également un peu plus flexible pour en améliorer le confort? Là aussi, rien de rédhibitoire, mais c’est tout de même un élément qui mériterait d’être amélioré sur une prochaine version! 

« Sur le papier, la frontale a de quoi vous faire passer une nuit complète en ultra, en utilisant le mode 200 lumens (12h d’autonomie)! »

Une Frontale pour quels Usages? 

En définitive, nous avons, vous l’aurez compris, globalement été très séduit par la Stoots Hekla 3. Au-delà de la qualité de son faisceau lumineux, cette frontale présente également l’avantage de s’adapter à un éventail assez large de pratiques. Du point de vue du trail-running, la Hekla 3 est une lampe qui, me semble t-il, vient bien compléter la Kiska 2 et qui conviendra donc avant tout aux athlètes occasionnels et/ ou qui pratiquent diverses activités sportives outdoor (randonnée, vélo…). Si elle apparaît plutôt taillée pour l’entrainement, en tout cas pour usage plutôt “détente” de la course à pied, la Hekla 3 est une frontale qui pourra également sans souci être utilisée en compétitions, en particulier sur des formats courts et intermédiaires. Ses performances en matière d’autonomie, combinées à la qualité de son faisceau lumineux, lui permettront même de vous accompagner sans trop de soucis sur des petits ultras. Sur le papier, en tout cas, elle a de quoi vous faire passer une nuit complète, en utilisant le mode 200 lumens (12h d’autonomie). Il sera par contre assez fortement conseillé de se procurer une batterie de rechange (vendue séparément) pour des plus grosses épreuves… qui de toute façon vous obligent, dans la majorité des cas, à en posséder dans leur liste de matériel obligatoire. Elle constitue, à notre avis, plus globalement un très bon rapport qualité prix au regard de ses performances techniques et de la qualité de son faisceau ! 

Vidéo de Présentation

Où se la Procurer?

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Stoots Hekla 3 Puissance (max): 850 lumens Autonomie (max): 46 h (50 lm)/12h (200 lm) Poids: 120 g Portée d’éclairage (max): 70 m Alimentation: Batterie Etanchéité: Oui (IP67) Prix: 125 euros

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