Test de la frontale Raidlight Ultralight 1200


Raidlight a décidé de se lancer, en cette fin d’année 2023, dans le marché des frontales et ainsi de venir compléter son offre de produits déjà assez complète (sacs, textiles, chaussures…) à destination des traileuses et des traileurs. Le pari était assez risqué pour la marque iséroise qui n’avait jusqu’ici (en tout cas à notre connaissance!) jamais commercialisé de produits électroniques. C’est d’autant plus le cas que le marché des frontales de trail est devenue en quelques années assez concurrentiel, en même temps que la chasse gardée de marques spécialisées et réputées dans le domaine (Petzl, Go’Lum, Silva…)! Mais il faut l’avouer, Raidlight a plutôt bien réussi son examen de passage: la marque nous propose, avec l’Ultralight 1200, une frontale aussi minimaliste que confortable, dont l’un des points forts résidera assurément dans ses performances en matière d’autonomie. Elle pâtit certes de certaines limites sur le plan de la qualité d’éclairage, mais pour une première, pouvait-on véritablement en attendre mieux? La Raidlight Ultralight 1200 s’affirme surtout comme l’une des frontales proposant l’un des meilleurs rapports qualité-prix sur le marché, ce qui constituera assurément son meilleur argument de vente! 

En Résumé

Puissance: 1.200 lumens
Autonomie: 30,5 h
Niveaux d’Intensité: 6
Poids: 142 g
Portée d’éclairage: 200 m
Mode Automatique: Non
Alimentation: Batterie
Etanchéité: Oui (IP66)

Points Forts: 1°) Le Rapport Qualité-Prix
2°) Les Performances en Matière d’Autonomie (Notamment sur les Modes d’Intensité les plus Faibles)
3°) Le Minimalisme de son Design (Légèreté, Petit Gabarit…)
4°) La 2nde Batterie & la Sangle Supérieure Incluses

5°) Les Grosses Portées d’Eclairage (jusqu’à 200 mètres)
6°) L’indicateur de Batterie (Jeu de Couleurs)
Points Faibles 1°) Une Seule Source de Lumière/Un Faisceau Lumineux Hétérogène
2°) Les Aspérités du Terrain pas très bien Révélées dans le Technique
3°) Le Mode « Boost » (1200 lumens) peu Opérant (et qui surchauffe la Lampe)
4°) Le Switchage entre Modes d’Intensité un peu Difficile à Prendre en Main

Une Frontale qui Brille Plus par ses Performances en matière d’Autonomie, que par sa Qualité d’Eclairage! 

La Raidlight Ultralight 1200 est une frontale assez minimaliste dans sa conception. Elle est en effet constituée d’un bloc central (qui contient la batterie et la source lumineuse), d’un support de fixation, ainsi que d’une sangle élastique. Elle propose par ailleurs 6 modes d’intensités lumineuses allant de 45 à 1200 lumens. Une de ses particularités est de n’embarquer qu’une seule source lumineuse – une Led SST 40 – qui vient se positionner sur le côté droit du support central, à côté du bouton unique. C’est un peu à contre-courant de la tendance sur le marché ces dernières années, et de ce qu’on retrouve sur les frontales les plus haut de gamme qui embarquent à l’inverse plusieurs sources lumineuses. Et cela se ressent forcément lorsqu’on utilise la frontale sur le terrain: l’Ultralight 1200 propose un faisceau circulaire, qui est caractérisé par la présence d’un petit halo sur ses bords extérieurs. Le halo est toutefois beaucoup moins marqué que ce qu’on peut retrouver sur une Evadict OnTrail 900 par exemple. En tout cas, je l’ai pour ma part trouvé beaucoup moins gênant du point de vue de l’acuité visuelle que celui de la frontale de Decathlon. Sa particularité est surtout d’offrir une intensité lumineuse assez hétérogène et inégalement répartie: la lumière est particulièrement dense et blanche au centre du faisceau, mais elle devient de plus en plus clairsemée et orangée sur les extérieurs. Concrètement, sur le terrain, le faisceau va particulièrement bien éclairer le centre du point de vision et l’environnement immédiat des athlètes, un peu moins ce qui se trouve sur leurs côtés. La conséquence, c’est que cela amène parfois à tourner la tête afin de bien voir ce qui se trouve à côté de nous lorsqu’on court. On sent ainsi la différence par rapport aux lampes haut de gamme du marché, comme la Go’lum Piom + ou la Petzl Nao RL, qui comportent plusieurs sources d’éclairages et qui proposent un faisceau lumineux beaucoup plus rectangulaire et homogène! 

Malgré ce défaut, la lampe de Raidlight parvient à plutôt bien refléter le relief et les différentes aspérités (cailloux, branches…) du terrain, même en utilisant les modes d’intensité les plus faibles (100/200 lumens). La contrepartie de la présence d’une seule source lumineuse, c’est qu’on est amené à switcher sur le mode d’intensité supérieur dès qu’on s’aventure dans des portions techniques, afin de conserver une assez bonne acuité visuelle et continuer à bien voir les détails du terrain. C’est particulièrement le cas lorsqu’on commence à s’aventurer dans des petites monotraces assez sinueuses et accidentées… Mais si la Raidlight Ultralight 1200 n’est pas hyper- performante sur le plan de la vision de près, elle le sera par contre un peu plus pour la vision au loin. Elle compense en quelque sorte en offrant des distances de portées assez grandes, même sur les modes d’intensité assez faibles. Le mode 100 lumens offre par exemple une portée jusqu’à 125 mètres selon les données communiquées par la marque, ce qui permet effectivement de porter son regard déjà assez loin. Quant au mode 1.000 lumens, sa portée maximale approche les 200 mètres… une valeur que peu de frontales atteignent sur le marché, même parmi les plus haut de gamme! Les grosses portées du faisceau ne seront pourtant pas forcément utiles dans les sections (très) accidentées, en tout cas pour refléter efficacement les détails du terrain. Bref, c’est une frontale qui conviendra particulièrement bien aux athlètes qui s’entrainent sur des terrains pas trop accidentés, mais qui ne sera pas forcément des plus adaptée pour évoluer dans du (très) technique. J’ai enfin apprécié le faisceau assez neutre de la lampe, dont la couleur oscille entre le blanc et le jaune. On est entre la couleur de la lumière blanche d’une Go’lum Piom + et celle plus orangée des Stoots par exemple, ce qui lui permettra de convenir au plus grand nombre d’athlètes.  

« L’Ultralight 1200 proposent des combinaisons puissance d’éclairage-autonomie assez intéressantes, en particulier sur les modes d’éclairage les plus bas (105-220 lumens)!

J’ai par contre été plus agréablement surpris par les performances affichées par la frontale de Raidlight sur le plan de l’autonomie. Là aussi, elle parvient à se situer dans une moyenne assez haute sur le marché, ce qui permettra aux athlètes de l’utiliser sans trop de soucis sur des formats longs et des ultras. L’Ultralight 1200 propose en effet des combinaisons puissance d’éclairage-autonomie assez intéressantes, en particulier sur les modes d’éclairage les plus bas. Elle dispose d’une autonomie de 16,5h pour le mode d’intensité à 100 lumens et de 8,5 heures sur le mode 220 lumens, ce qui permettra de largement passer une nuit en utilisant la frontale sur ces modes. Pour ma part, j’ai surtout utilisé le mode 220 lumens que j’ai trouvé déjà largement suffisant pour évoluer dans les contextes de moyenne montagne que je rencontre à l’entrainement. En fait, le mode 220 lumens convient assez bien à des rythmes de courses assez lents (en endurance fondamentale, en mode “ultra”…). J’ai par contre dû switcher sur le mode 500 lumens lorsque mes séances devenaient plus actives et que mes rythmes de courses s’accéléraient. Mais là aussi, l’autonomie de 4,5 heures sera largement suffisante pour participer à des épreuves de courtes, voire de moyennes distances. Surtout, les valeurs annoncées par la marque semblent assez bien respectées: l’utilisation à plein du mode 1.000 lumens correspond bien à une autonomie qui approche les 3,5 heures. J’ai également trouvé qu’il n’y avait pas d’atténuation de la puissance du faisceau au fil des heures, ou alors de manière très faible, ce qui peut pourtant être le cas chez certaines frontales un peu “low cost” du marché. Par contre, il faudra laisser de côté le mode “boost” (1200 lumens) qui est un effet d’annonce: il ne dure que quelques secondes et donc ne sert quasiment à rien. Il arrive même que la lampe se mette en surchauffe et en vienne ainsi à s’éteindre par sécurité lorsqu’on l’active… 

Une Lampe Minimaliste à tous les Niveaux (Design, Ergonomie…) 

Mais le plus gros atout de la Raidlight Ultralight 1200 réside assurément dans le minimalisme de son design et de son mode de fonctionnement. Il faut d’abord l’avouer, la frontale est tout d’abord étonnement légère. Avec un poids affiché de 142 grammes sur la balance, l’Ultralight fait tout simplement partie des frontales les plus légères du marché, se situant sensiblement au même niveau sur ce plan que des Petzl Nao RL (145 g),  Go’Lum Piom + 2 (125 g) ou Stoots Hekla 3 (120 g). Cela lui permet tout simplement de se faire assez facilement oublier lorsqu’on la porte sur la tête, mais également de fortement limiter les ballottements lorsqu’on court (encore plus lorsqu’on utilise la sangle supérieure). Pour être tout à fait exact sur ce point, j’ai trouvé qu’il y avait quelques oscillations de la lampe lorsqu’on court à vive allure dans les descentes, ce qui s’explique assez facilement par le fait que tout le poids de la lampe (support, batterie…) est situé à l’avant, mais c’est un problème qui peut être très facilement corrigé en installant la sangle supérieure. L’autre avantage bien évidemment, c’est que la frontale, grâce à sa légèreté et à son format réduit, se glisse très facilement au fond de son sac lorsqu’on ne l’utilise pas! 

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J’ai également globalement apprécié le mode de fonctionnement assez simpliste de la lampe. Il repose sur la présence d’un seul bouton, situé sur l’un des côtés de la lampe, et sur l’alternance de clics longs et courts: il suffit de procéder à un appui long pour allumer la lampe. Des clics courts permettent ensuite de switcher entre les différents modes d’intensité de manière descendante (des intensités les plus, vers les moins puissantes). Ce n’est pas forcément évident dès les premières utilisations, mais on prend progressivement le coup de main. La marque indique en fait qu’il faut appuyer environ 1 seconde, mais le temps d’appui est – d’après notre expérience – plutôt de 1,5 secondes, si ce n’est 2 secondes! Le problème, c’est qu’un clic (trop) court conduit à éteindre la frontale, ce qui peut parfois s’avérer assez agaçant… Un double clic permet par ailleurs d’accéder au mode “boost” (1200 lumens), puis à différents modes SOS (où la lampe clignote fortement selon des intensités différentes). La frontale de Raidlight dispose également d’un indicateur de niveau de batterie qu’on a trouvé assez innovant et plutôt pratique. Il se situe au niveau de l’interrupteur et consiste en l’alternance de 3 jeux de couleurs: la couleur verte indique que la charge est encore supérieure à 60%, le jaune qu’elle est supérieure à 30% et le rouge qu’elle est supérieure à 10%. L’indicateur de recharge apparaît lorsqu’on allume la lampe ou qu’on change de mode d’intensité: les couleurs s’allument pendant environ 5 secondes, sauf quand il reste moins de 10%. La couleur rouge reste alors constamment allumée! On l’a trouvé globalement assez bien fait, d’autant que la lumière rouge (lorsqu’il ne reste plus beaucoup de batterie) est bien visible, même lorsqu’on porte la frontale sur la tête.  

« La frontale dispose d’un indicateur de niveau de batterie qu’on a trouvé assez innovant et plutôt pratique. Il se situe au niveau de l’interrupteur et consiste en l’alternance de 3 jeux de couleurs! »

Le support de fixation de la lampe est également minimaliste, mais vraiment bien fait: il permet d’incliner vraiment facilement le faisceau de la lampe à sa guise. Ce dernier a surtout le mérite de n’absolument pas bouger durant l’effort, ce qui est pourtant le cas chez certaines frontales… Au rayon des défauts, par contre, j’ai trouvé que le boitier principal n’était pas forcément facile à fixer au support (il faut trouver les bonnes encoches…). Mais c’est une manipulation qu’on sera amené à faire peu souvent, hormis lorsqu’on devra changer la batterie (il suffit alors de dévisser le capuchon/bouchon du boitier central…). Au rayon des bons points, on notera également que le système de recharge de la batterie a assez bien été pensé: il n’y a tout d’abord pas besoin de retirer la batterie de la lampe. Le port de chargement est par ailleurs accessible très facilement: situé à l’arrière du boitier central, il est magnétique et surtout ne demande pas de manipulation pour y accéder, et ainsi brancher le câble! 

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Des Efforts sur les Plans du Confort et du Packaging! 

J’ai également apprécié les efforts entrepris par Raidlight pour rendre sa frontale confortable à porter. Le support frontal a d’abord été assez bien dessiné : de forme arrondie, il vient assez bien se coller au front des athlètes lorsqu’on porte la frontale. Il ne crée surtout aucune friction, ni frottement lorsqu’on court. La sangle a également été plutôt bien dessinée : elle est bien évidemment élastique et a le mérite de n’être ni trop fine, ni trop large. En tout cas, j’ai trouvé qu’elle absorbait assez bien les oscillations de la lampe durant l’effort. J’ai surtout apprécié le fait qu’elle soit réglable en deux endroits, ce qui permet de trouver le niveau de tension le plus adéquat et adapté à la forme de sa tête. C’est d’ailleurs également le cas de la sangle supérieure, que j’ai au final pas mal utilisé, car elle permet de vraiment bien venir stabiliser la frontale, surtout dans les descentes. 

« Raidlight a choisi de commercialiser sa frontale en offrant une deuxième batterie, mais également la sangle supérieure. Et cela, peu de frontales peuvent s’en targuer sur le marché! »

Raidlight a surtout fait de nombreux efforts pour soigner le packaging de sa lampe. Alors disons-le d’emblée: l’emballage dans lequel est vendue la lampe – une simple boîte en carton – est assez sommaire, mais c’est assez peu étonnant au regard du prix de la lampe. La bonne surprise provient du fait que Raidlight a choisi de commercialiser sa frontale en offrant une deuxième batterie (ce qui s’avère particulièrement utile, notamment si on souhaite l’utiliser sur des ultras!), mais également la sangle supérieure. Et cela, peu de frontales peuvent s’en targuer sur le marché! Bref, on est pas obligé de remettre la main au portefeuille pour des accessoires qui constituent pourtant des must have. En définitive, l’Ultralight 1200 n’est pas la frontale la plus performante du point de vue de la qualité d’éclairage, sans pour autant qu’elle ne soit à la traîne sur ce plan, loin de là. Elle compense par son minimalisme, sa simplicité d’utilisation… et surtout en proposant l’un des meilleurs rapports qualité-prix du marché! Et nul doute que cet aspect va séduire de nombreux traileurs! 

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Raidlight Ultralight 1200

Puissance: 1.200 lumens
Autonomie: 30,5 h
Niveaux d’Intensité: 6
Poids: 142 g
Portée d’éclairage: 200 m
Mode Automatique: Non
Alimentation: Batterie
Etanchéité: Oui (IP66)

Prix: 99 euros

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