On Running a sorti, au milieu de l’année 2023, la Cloudultra 2, la seconde version de son modèle dédié aux trails longs et aux ultras. La marque suisse a décidé, il y a quelque temps, d’introduire une numérotation plus classique dans ses appellations, afin d’aider les consommateurs à y voir plus clair dans les évolutions de ses modèles. Et grand bien lui en a pris, rien que pour cette seconde version des CloudUltra qui a connu d’importantes rénovations, et ce à tous les étages. Son profil de semelle a été abaissé, tout comme son drop. La semelle externe et l’empeigne ont également été profondément renouvelées. Ses concepteurs ont en réalité cherché à améliorer la chaussure sur tous les plans, mais tout en restant dans la filiation d’une version 1 qui avait su trouver son public. Cette version 2 de la CloudUltra conviendra en réalité surtout aux athlètes à la recherche d’une chaussure pour le long, mais caractérisée par un profil de semelle assez bas et proposant des sensations assez naturelles et proches du sol. La CloudUltra 2 se définit surtout comme une chaussure assez ambivalente: elle est aussi confortable et polyvalente… qu’elle ne peut être exigeante ! Bref, une chaussure vraiment qualitative, mais qui ne conviendra pas forcément à tous les athlètes.

En Résumé

Drop: 5 mm Poids: 295/265 g Hauteur Talon: 27 mm Fit: Standard Catégorie: Ultras & Longues Distances Usages: Terrains Peu à Très Techniques (Compacts & Meubles) Pour Qui? Pour Quoi?: Les Athlètes de Poids Légers à Intermédiaires, aux Pieds Fins à Larges/ Chaussure plutôt orientée « Performance » (Compétitions de Distances Intermédiaires (dès le Marathon) jusqu’aux Ultras) Points Forts: 1°) Le Confort du Chausson qui Enveloppe très bien les Pieds 2°) Le Déroulé Fluide & Naturel de la Foulée 3°) Le Maintien vraiment Homogène des Pieds (Avant, Médio-Pied & Talon) 4°) La Polyvalence de l’Accroche (Sols Compacts & Meubles) & des Contextes (du Roulant, au Technique en Montagne) 5°) La Protection assez Complète des Pieds (Parties Latérales, Voute Plantaire…) 6°) Le Relatif Dynamisme de la Chaussure (A l’aise dans les Relances) Points Faibles: 1°) Le Toucher assez Ferme (si ce n’est Rigide) qui ne Plaira pas à tout le Monde 2°) Assez Peu de Matière sous le Pied (Amorti Modéré) 3°) Le Manque de Grip dans les Conditions Humides (Sols Gras & Roches Humides)

Sommaire

Un Modèle pour le Long étonnement Proche du Sol et Dynamique 

On Running a choisi de profondément changer le profil de semelle de la CloudUltra version 2023. La marque a à la fois abaissé la hauteur de semelle de sa chaussure – qui passe de 29 à 27 mm au talon – mais également son drop – qui passe de son côté de 8 à 5 mm. Autrement dit, ses profils deviennent assez bas comparés à l’ensemble des modèles pour ultras du marché. La CloudUltra continue par contre de s’appuyer sur un profil de semelle assez agressif, notamment de la part d’une chaussure taillée pour le long: on retrouve en effet la même double incurvation de la semelle, d’autant plus prononcée à l’avant de la chaussure, qui va venir favoriser un bond déroulé de la cheville durant la foulée. Beaucoup moins de changements sont par contre à signaler au niveau de la semelle intermédiaire: la CloudUltra 2 continue de s’appuyer sur les trois mêmes éléments qui composaient le midsole de la version 1. Tout en haut, on retrouve sans surprises le composé Helion, propre à la marque. Il s’agit d’une mousse, assez dense, qui va venir apporter du soutien et du rebond sous le pied. La marque précise que la mousse a été rendue un peu plus épaisse à l’avant, afin de répartir un peu plus équitablement la matière sur toute la longueur de la chaussure. La mousse Helion est par ailleurs associée à la technologie Speedboard: il ne s’agit ni plus ni moins d’une plaque en TPU qui va avoir vocation à apporter du dynamisme à la foulée, en proposant un petit effet propulsion. On retrouve enfin, tout en bas, les fameux Cloudtec (ou “nuages”) qui font la réputation de la marque suisse. Situés au-dessus de la semelle externe, ces creux vont surtout venir jouer le rôle de “filtres terrains” et de mécanismes de stabilisation lors de la foulée. Nous en avons fini avec les nécessaires présentations techniques! 

« Les Cloudultra 2 seront des chaussures qui conviendront aux athlètes qui apprécient avoir assez peu de matière sous le pied, mais également un toucher particulièrement ferme! »

Sur le terrain, les On Running Cloudultra 2 proposent des sensations assez originales, notamment de la part d’un modèle taillé pour le long. On se sent tout d’abord assez proche du sol, que ce soit à l’avant, mais également à l’arrière de la chaussure. Il s’agit clairement d’une des rares chaussures pour ultras parmi toutes celles testées qui permet de continuer à autant percevoir les sensations du terrain lorsqu’on court. Rien de plus logique de la part d’une chaussure au profil aussi bas. On ressent tout de même un tant soit peu de matière et de soutien sous le pied, mais le rebond reste tout de même assez léger, en tout cas si on le resitue à l’échelle des modèles pour ultras. Clairement, c’est une chaussure qui ne conviendra pas aux athlètes à la recherche d’énormément de matière et d’amorti sous le pied. En fait, cette CloudUltra 2 nous a rapidement rappelé les sensations que peuvent offrir des Salomon S-Lab Ultra 3: ll y a un amorti assez modéré et les sensations sont assez naturelles. Surtout, comme sur le modèle de Salomon, les CloudUltra 2 proposent un toucher particulièrement ferme, si ce n’est un poil rigide, qui pourra en déstabiliser plus d’un. C’est la conséquence de la présence des fameux Cloudtec, mais la plaque en TPU vient bien évidemment ajouter de la fermeté dans les sensations sous le pied. Autrement dit, ce seront des chaussures qui conviendront aux athlètes qui apprécient avoir assez peu de matière sous le pied, mais également un toucher particulièrement ferme. La CloudUltra 2 apparaît en fait, un peu à l’image d’une S-Lab Ultra 3, comme étant une chaussure pour le long assez exigeante: il faut avoir la cheville un minimum musclée, et la foulée aérienne, pour pouvoir les emmener au fil des kilomètres. J’ai par exemple trouvé qu’elle avait tendance a pas mal sursolliciter la cheville et les mollets après plusieurs heures d’efforts… Le drop de 5 apparaît en fait assez rapidement limitant pour du très long. En réalité, il s’agit d’une chaussure qui conviendra avant tout aux athlètes aux gabarits plutôt légers, en particulier pour un usage sur du très long et sur ultras! 

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Tout ceci étant dit, la CloudUltra 2 apparaitra tout même un peu moins exigeante que ne peut l’être une Salomon S-Lab Ultra 3… de quoi en constituer une assez belle alternative! La chaussure de On Running offre tout d’abord un très bon déroulé du pied durant la foulée. J’ai pour ma part apprécié les transitions qu’elles offrent – de l’avant, en passant par le médio-pied, jusqu’au talon – qui sont vraiment des plus agréables. C’est sans doute l’une des plus belles qualités de la chaussure! Les athlètes appréciant les foulées assez fluides ne pourront qu’être séduits. Les Cloudtec viennent surtout bien jouer le rôle de mécanismes de stabilisation, ce qui permet à la chaussure de On Running de beaucoup moins faire travailler la cheville latéralement que ne peut le faire la S-Lab Ultra. On s’en rend compte en particulier lorsqu’on court dans des sections techniques et qu’on évolue au milieu des cailloux et des racines. Le travail de pied y est un peu facilité, mais sans être aboli, loin de là. La CloudUltra offre surtout des qualités de dynamisme assez étonnantes de la part d‘une chaussure taillée pour le long: l’effet combiné du double rocker et de la plaque Speedboard permet de facilement porter la foulée vers l’avant et de courir sur des rythmes assez actifs lorsque nécessaire. C’est même une chaussure que je n’ai par exemple pas hésité à utiliser lors de séances assez actives à l’entrainement. En fait, la CloudUltra, c’est un modèle pour le long, mais dans un sens assez extensif: c’est une chaussure qu’on pourra utiliser sans souci sur des formats assez intermédiaires, dès le marathon, jusqu’à des distances de 80-90 km. Il faudra par contre avoir assez de pied pour pouvoir les porter au-dessus de la fameuse barre des 100 km!  

« La CloudUltra offre des qualités de dynamisme assez étonnantes de la part d‘une chaussure taillée pour le long: l’effet combiné du double rocker et de la plaque Speedboard permet de facilement porter la foulée vers l’avant! »

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Une Chaussure capable de s’Aventurer sur un Large Spectre de Terrains 

Un des gros atouts de la CloudUltra 2 relève assurément de sa capacité à s’adapter à une assez grande diversité de terrains et de contextes. C’est d’ailleurs une qualité assez rare de la part d’une chaussure taillée pour le long. Sa polyvalence, la Cloudultra 2 la doit tout d’abord à ses qualités d’accroche. On Running a choisi de renouveler en partie la semelle extérieure de sa chaussure. La marque continue sans trop de surprises à s’appuyer sur son propre composé: le Misson Grip. Mais la géométrie de la semelle et des crampons a été un peu bouleversée. Les crampons demeurent toujours aussi peu proéminents (la marque ne précisant pas leur taille exacte) et continuent d’être dessinés en forme de carrés. La nouveauté sur cette version 2, c’est qu’ils deviennent un peu plus larges et densément répartis. Le sillon creusé au milieu de la semelle devient également un peu plus profond. Et le résultat est assurément au rendez-vous: la CloudUltra 2 s’en sort aussi bien sur les sols compacts que meubles sur le plan de l’adhérence. J’ai surtout été agréablement surpris par leur comportement sur les terrains décomposés (sols terreux, feuilles mortes…) où les chaussures offrent une assez bonne emprise au sol, en dépit de crampons pas hyper épais et agressifs. Il n’y a que lorsque les conditions deviennent humides, et les sols vraiment gras, que les CloudUltra 2 montrent leurs limites. J’ai surtout constaté que les débris et la terre avaient tendance à assez facilement rester collés entre les crampons et dans le gros sillon, et de fait avaient beaucoup de mal à s’évacuer… Les chaussures d’On s’en sortent tout aussi bien sur les sols compacts, qu’il s’agisse de pistes roulantes ou de sentiers plus rocailleux… mais là aussi, à condition que les conditions restent sèches: le grip de la semelle a quand même tendance à être assez limite sur les roches humides… même si la marque a fait quelques progrès sur ce plan. En tout cas, il y a un peu de mieux par rapport à d’anciens modèles que j’avais pu tester il y a quelques temps! 

Mais la polyvalence de la CloudUltra 2 ne tient pas seulement à ses qualités d’accroche. En fait, ce sont des chaussures que j’ai trouvées aussi à l’aise dans le roulant, que dans le technique. Honnêtement, elles s’en sortiront tout aussi bien en plaine, qu’en montagne. Sur le plat, leur déroulé du pied fait vraiment merveille et évite notamment à la chaussure de “taper”, même au niveau du talon. Clairement, c’est une chaussure que je n’hésiterai pas à utiliser sur des épreuves vraiment roulantes et peu techniques, qui nécessitent de courir à pleines enjambées durant de nombreux kilomètres. Mais j’ai tout autant apprécié les utiliser en montagne et dans du technique. Il faut le dire, ce sont des chaussures pour le long étonnement agiles, ce qui leur permet d’assez bien s’adapter aux contraintes du terrain. La plaque en TPU doit être particulièrement fine car elle n’engendre quasiment aucune rigidité dans la chaussure, même en longueur. En même temps, elle aide la chaussure à particulièrement bien relancer lorsque nécessaire, notamment dans du vallonné. Son gabarit est par ailleurs plutôt fin, ce qui lui permet d’assez bien se faufiler entre obstacles dans les monotraces. Mais c’est un modèle qu’on pourra également sans trop d’hésitations emmener dans des contextes plus techniques et alpins si nécessaire. Les CloudUltra 2 offrent en effet pas mal de protection aux pieds des athlètes: c’est d’abord le cas sous la voûte plantaire, où les Cloudtec viennent jouer assez efficacement un rôle de protection contre les roches acérées et les racines. Mais les nombreux renforts viennent également assez bien protéger la partie supérieure des pieds au milieu des roches et des cailloux: les nombreuses bandes en TPU permettent de ne laisser aucun angle mort sur ce plan et le pare-pierre s’avère également assez rigide pour bien protéger les orteils. J’ai seulement trouvé que la malléole était assez facilement exposée… mais rien de vraiment grave! 

« J’ai été agréablement surpris par leur comportement sur les terrains décomposés (sols terreux, feuilles mortes…) où les chaussures offrent une assez bonne emprise au sol, en dépit de crampons pas hyper épais et agressifs. »

L’Empeigne: le Confort XXL! 

La partie supérieure de la chaussure a également connu d’importantes modifications par rapport à la version 1… et on ne peut que s’en réjouir! Les concepteurs de la chaussure ont tout d’abord eu recours à un mesh plus technique que celui qui était utilisé sur la version 1. Il est en fait composé de deux couches: au-dessus, figure un composé assez aéré, en matière synthétique, et en dessous, une matière plus dense et stretch. Et le résultat est vraiment réussi: la couche supérieure vient à la fois apporter de la protection et de la respirabilité aux pieds, tandis que la couche inférieure vient particulièrement bien envelopper le pied durant l’effort. La marque a surtout choisi de proposer l’empeigne en version unibody (ou “tout en une”): concrètement, la tige et la languette sont reliées entre elles, ce qui permet de proposer un maintien vraiment uniforme des pieds durant l’effort. C’est franchement la belle réussite de la chaussure: combinée aux propriétés élastiques du mesh, cela permet de parfaitement envelopper les pieds, mais sans créer de tensions, et ce quel que soit la technicité des terrains dans lesquels on évolue. J’ai par ailleurs trouvé que c’était une chaussure qui venait assez bien prendre le haut du pied et le bas de la cheville, notamment lorsqu’on court dans du technique. Bref, les pieds sont vraiment bien maintenus, mais sans être contraints.

Il y a par ailleurs une sorte de petit collier anti-débris (en matière élastique) qui vient bien entourer le bas de la cheville et ainsi empêcher que les poussières n’entrent dans la chaussure. La CloudUltra conserve par ailleurs la technologie FlipRelease: il s’agit ni plus ni moins qu’une petite sangle, située à l’extrémité de la languette, qui permet à l’avant de la chaussure de s’ajuster automatiquement à la forme des pieds au fils des kilomètres. Et il faut l’avouer, c’est plutôt utile, en particulier lors des sorties longues: le dispositif permet de redonner un peu plus de place à l’avant des pieds après plusieurs heures d’effort. Les athlètes qui, comme moi, ont les pieds qui ont tendance à gonfler sur du long, ne pourront qu’apprécier! Il s’agit plus globalement d’une chaussure qui laisse pas mal de place et de libertés aux pieds, que ce soit à l’avant ou à l’arrière. Grâce aux propriétés élastiques de ses tissus, c’est une chaussure qui pourra de fait convenir à un large panel de types de pieds, qu’ils soient plutôt fins, ou larges! 

Vidéo de Présentation

Où se les Procurer?

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Hommes Drop: 5 mm Poids: 295 g Hauteur Talon: 27 mm Fit: Standard Catégorie: Ultras & Longues Distances Usages: Terrains Peu à Très Techniques (Compacts & Meubles) Prix: 189 euros

Femmes Drop: 5 mm Poids: 265 g Hauteur Talon: 27 mm Fit: Standard Catégorie: Ultras & Longues Distances Usages: Terrains Peu à Très Techniques (Compacts & Meubles) Prix: 189 euros

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